Contact & Accès
Carabine italienne

Le 9 septembre 1943, après l’annonce de la signature de la capitulation de l’Italie, la direction communiste de la Résistance corse applique l’ordre d’insurrection générale qui avait été diffusé par le Front national dans toutes les communes de l’île. A Ajaccio, dans la soirée du 8 septembre, les patriotes se massent devant la mairie, puis conduisent la foule fêtant l’armistice italien devant la préfecture où un premier contact est pris avec le préfet pétainiste. Afin de faire de l’insurrection pacifique d’Ajaccio un symbole, il est décidé que la prise « officielle » de la préfecture se fera le lendemain. Le 9, la délégation du FN conduit à nouveau la population devant la préfecture.

Le Front national y proclame le ralliement de la Corse à la « France libre ». Le Comité départemental du FN prend en main le pouvoir civil en devenant Conseil de préfecture. L’insurrection n’est pas aussi aisée à Bastia. Le représentant de Giraud, Colonna d’Istria a rejoint la ville dans la matinée du 9 septembre. La veille, les responsables communistes ont appris la capitulation italienne. Ils se réunissent et lancent l’ordre d’insurrection. Une importante manifestation a lieu sur le boulevard Paoli. Mais dans la soirée, les troupes allemandes présentes dans la cité appliquent l’ordre de considérer les Italiens comme des ennemis et les attaquent. De violents combats durent toute la nuit et se terminent par la victoire des Italiens appuyés par quelques patriotes. Prise le 9, la sous-préfecture devient le siège du Comité d’arrondissement du Front national. Mais la Libération de Bastia n’est que de courte durée. Le 13 septembre, les Allemands reprennent la ville.

Dans les autres communes insulaires, en ce 9 septembre, les groupes locaux du Front national prennent généralement sans violence les mairies. Le pouvoir vichyste s’est effondré. L’insurrection est un succès, mais la lutte contre l’occupant allemand débute. En souvenir de ce soulèvement, un résistant à gravé à l’époque la date du 9 septembre 1943 sur la crosse d’un fusil pris aux Italiens.

Sylvain GREGORI

 

Carabine Carcano modèle 1891/28 gravée par un résistant

Usine de Brescia

1918

Bois, métal

14 x 90 x 7,5 cm

Musée de la Résistance corse

Don Aïqui

Alt à définir
Alt à définir