A partir du printemps et surtout de l’été 1943, des centaines de Corses se sont réfugiés au maquis. Profitant des solidarités communautaires, villageoises et familiales, ces machjaghjoli ont des profils variés : militants communistes, réfractaires au STO, personnalités fichées par l’Occupant italien comme anti-irrédentistes… Bon nombre d’entre eux participent à la réception des parachutages d’armes par la RAF leur permettant d’être enfin armés. Du 9 septembre au 4 octobre 1943, les instructions insurrectionnelles du Front national ordonnent à tous les groupes de harceler les troupes allemandes. De nombreux affrontements ont lieu, un peu partout sur l’île, de simples accrochages à des embuscades plus élaborées. Pendant plus d’une semaine, les résistants luttent seuls contre les Allemands – notamment dans l’Alta Rocca – avant d’être rejoints par les unités venues d’Afrique du Nord et l’armée italienne devenue cobelligérante. Plus d’une centaine de maquisards paieront de leur vie la Libération de la Corse.
Sylvain GREGORI
Tenue de résistant corse
Anonyme
1943
Métal, textile, cuir
Dépôt de l’association Sintinelle
Fonds Biaggi & Gregori