Né en 1906 à Prato-di-Giovellina, Scipion Nasica obtient, après des études à La Prytanée militaire, un doctorat en médecine et s’installe comme généraliste à Arnay-le-Duc. Son action sociale dans la région lui vaut le surnom de « médecin des pauvres ». Mobilisé en 1939 comme médecin lieutenant de réserve, il retrouve la vie civile en avril 1940. Quelques mois après l’armistice, il commence une activité de résistant en faisant passer clandestinement des prisonniers de guerre évadés puis des réfractaires au STO. Dès mars 1941, il est repéré par les Allemands.
Contraint à entrer dans la clandestinité, il prend part à la création du maquis "René Laforge" dont il prend la tête. Avec ses 150 maquisards, il mène des opérations de sabotage dans le sud de la Côte-d’Or. En août 1944, son groupe combat les Allemands. Le mois suivant, il entre en contact avec la 1ère DFL à Ivry-en-Montagne. Lorsque le 1er régiment de Bourgogne fut créé en octobre 1944 à Dijon, il est affecté au commandement de la 1ère compagnie avec le grade de capitaine. Cette unité participe à l’offensive dans la trouée de Belfort et en Haute-Alsace. Jean Nasica est tué par éclats d’obus le 30 novembre 1944 lors des combats de Bourbach-le-Bas dans le Haut-Rhin.
Sylvain GREGORI
Plaque funéraire de Scipion dit Jean Nasica
Anonyme
1944
Métal gravé et peint
7 x 11 cm
Dépôt de l’association Sintinelle
Fonds Biaggi & Gregori