Originaire de Carticasi, Stéphane Piobetta (1913-1944) fait ses études secondaires au lycée Henri IV à Paris avant d’être reçu à l’Ecole normale supérieure en 1934, puis d’obtenir l’agrégation de philosophie quatre ans plus tard. Il s’oriente en politique dans les rangs de la SFIO dont il devient un cadre. Il participe à la « drôle de guerre » et à la campagne de France comme lieutenant au 51e régiment d’infanterie. Démobilisé en août 1940, il est nommé professeur au lycée Voltaire à Paris. Ne pouvant se résigner à l’occupation, il entre en 1941 dans l’une des premières organisations de Résistance, les bataillons de la mort, et diffuse clandestinement des journaux comme Le Coq enchaîné et 14 juillet.

En juillet 1943, il quitte clandestinement Paris pour aller rejoindre la France combattante en Afrique du Nord en passant par l’Espagne. Il fait ainsi partie des « évadés de France ». Présenté au général de Gaulle à Alger, celui-ci lui demande d’entrer au Comité français de la Libération nationale. Mais Piobetta refuse et préfère prendre le commandement de la 3e compagnie du 22e bataillon de marche nord-africain. Fin 1943, il prend part à la campagne d’Italie au sein de la 1ère division française libre. Il trouve la mort dans les combats du Garigliano en mai 1944. Ses restes reposent dans la crypte de la chapelle de la Sorbonne à Paris, à côté de ceux de Jean Cavaillès, dont il fut l’élève. Stéphane Piobetta est fait Compagnon de la Libération à titre posthume en novembre 1944 par le général de Gaulle.

Stéphane BIAGGI

Plaque commémorative à la mémoire de Stéphane Piobetta

Abel Lafleur (1875-1953)

1945

Bronze sculpté

7 x 6,7 cm

Dépôt de l’association Sintinelle

Fonds Biaggi & Gregori