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Danielle Casanova

Vincentella dit Danielle Perini, épouse Casanova, naît à Ajaccio le 9 janvier 1909 au sein d’une famille d’instituteurs.

 

Très tôt, elle révèle une forte curiosité intellectuelle et s’installe à Paris pour poursuivre des études à l’École dentaire. Alors qu’elle est encore étudiante, en 1928, elle adhère aux Jeunesses communistes.  Dans les cercles d’étudiants corses, elle rencontre un jeune étudiant en droit, Laurent Casanova, qu’elle initie au militantisme. Danielle et Laurent se marient en décembre 1933, partageant vie et idéaux politiques. 

En 1934, elle s’impose comme l’une des rares femmes à la direction des Jeunesses communistes. Deux ans plus tard en 1936, elle fonde l’Union des Jeunes Filles de France (UJFF), une organisation pacifiste et antifasciste qui réunit rapidement plus de 20 000 adhérentes. Élue secrétaire générale, elle y mène notamment des actions humanitaires en soutien aux républicains espagnols à l’issue de la guerre civile. Elle crée le journal La Voix des Femmes, convaincue de leur rôle essentiel dans la lutte. 

 

Lorsque la guerre éclate et que le Parti communiste est dissous, Danielle Casanova continue d’œuvrer en silence. Elle maintient la communication au travers la distribution de tracts et de journaux clandestins. Elle contribue à la rédaction des journaux clandestins Le Trait d’Union et La Pensée Libre.

 

Le 15 février 1942, Danielle Casanova est arrêtée par la police française. Derrière les barreaux du Fort de Romainville, elle continue de résister en faisant circuler des bulletins clandestins, le Patriote de Romainville, transmis de cellule en cellule. Elle écrit des lettres dont les mots témoignent de sa détention, de ses idées et de ses liens étroits noués avec d’autres femmes qui comme elle, avaient choisi de consacrer leur vie à la liberté. En janvier 1943, elle est déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau avec 230 autres femmes âgées de 19 à 69 ans. Son métier de dentiste lui permet de prendre poste à l’infirmerie du camp lui offrant de meilleures conditions qu’elle utilise au service d’autres déportées, cherchant à leur faire parvenir de la nourriture et des soins. 

 

En mai 1943, une épidémie de typhus se propage dans le camp. Danielle Casanova contracte la maladie et meurt le 9 mai 1943 à 34 ans. Elle est décorée de la Légion d’honneur à titre posthume. 

 

A la Libération, Danielle Casanova devient plus qu’une martyre : elle est le symbole de la Résistance féminine et intègre à ce titre le panthéon des héros du parti communiste. Dans toute la France, de nombreuses artères et établissements scolaires portent son nom. 

Fiona TACCHINI

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