Maurice Choury est né à Nanterre en 1912 dans une famille d’ouvriers de la région parisienne. Après avoir été militant du Parti communiste français (PCF), il devient cadre des jeunesses communistes (JC). En 1934, il dirige le journal de cette organisation : L'Avant-Garde. Deux ans plus tard, il est rédacteur politique à L'Humanité. Il épouse Emma Perini, une des soeurs de Danielle Casanova. Mobilisć en 1939, il est fait prisonnier pendant la campagne de France avant d'être rapatrié d'Allemagne en février 1941. À la fin de l'année 1942, il gagne définitivement Ajaccio. Sollicité par les communistes corses pour rejoindre la Résistance, ce n’est qu’en juillet 1943 qu’il intègre le Front national en tant que membre du comité d’arrondissement d’Ajaccio. Le 9 septembre 1943, il organise, non sans un certain sens de la mise en scène, la prise de la préfecture d'Ajaccio et l’installation du conseil de préfecture dont il est membre avec d’autres responsables du FN, Cadre régional du FN et de la région Corse du PCF durant l’après-Libération, il est désigné par Alger pour siéger à la commission départementale, organisme provisoire faisant office de conseil général. Il est mobilisé en 1944 mais reste affecté en Corse où il participe à la réorientation stratégique de la région Corse du PCF et à la vie politique. Il s’installe ensuite à Bordeaux où il dirige le journal La Victoire puis à Paris où il retrouve son poste à L'Humanité. En 1946, il devient chef de cabinet de Laurent Casanova alors ministre communiste des Anciens combattants et victimes de guerre. En 1947, il signe, avec Arthur Giovoni, le scénario de la première bande-dessinée insulaire : Vendetta, une aventure épique, Résistance et Libération de la Corse. En 1956, il publie Tous bandits d'honneur ! Histoire de la Résistance en Corse, un des premiers ouvrages traitant de la Résistance en Corse. Fort documenté mais aussi largement romancé, ce livre – qui s’inscrit dans des conflits internes au sein de la fédération corse du Parti - est l'objet d'une polémique entre cadres communistes insulaires à sa sortie. Il minimise en effet le rôle du PC corse dans l’édification de la Résistance et du FN, fait la part belle à certaines personnalités aux dépens d'autres tout en accordant au FN ajaccien une place trop importante. Maurice Choury publie également de nombreux ouvrages consacrés à la Commune de Paris. En 1956, près l'invasion de la Hongrie par l’URSS, il prend ses distances avec le PCF. Il décède à Paris en 1969. Une rue d’Ajaccio porte son nom.
Sylvain GREGORI