Jules Vincenti naît le 5 mars 1904 à Ficaja. Il appelé à faire son service militaire au 8e régiment de tirailleurs tunisiens en mai 1925 et opte pour une carrière de sous-officier puis est admis à l’école militaire de l’infanterie et des chars de combat de Saint-Maixent en 1930. Il est promu au grade de sous-lieutenant l’année suivante et est affecté au 32e régiment d’infanterie (RI) puis au 25e régiment de tirailleurs algériens (RTA). Mis à la disposition du général commandant des troupes du Levant, il débarque comme lieutenant à Beyrouth le 24 octobre 1935 et est affecté au 16e régiment de tirailleurs tunisiens (RTT).
Il est placé en congé d’armistice en décembre 1940 puis bénéficie d’un emploi administratif de chef de bureau de garnison à Bastia jusqu’en avril 1943. Au débarquement des forces d’occupation italienne en novembre 1942, il commence à recruter des résistants dans le canton de La Porta. Le 9 et 10 septembre 1943, il mène les combats du dépôt de Champlan Fait prisonnier par les Allemands le 17 septembre après l’attaque de Piedicroce, il réussit à s’échapper. Il prend part aux combats de Barchetta le 22 septembre 1943. Rappelé à l’activité il débarque à Alger le 12 octobre 1943. Il est affecté au centre opérationnel d’instruction. Il passe à la 4e compagnie du 4e RTT le 13 avril 1944. Après avoir stationné avec son régiment au nord de Naples, il embarque pour la France le 27 août 1944 et prend le commandement de la compagnie des services au CID N°3 à Marseille à compter du 3 septembre 1944. Il est cité et décoré de la croix de guerre avec étoile de vermeil pour faits de résistance en Corse : « Officier animé du plus grand esprit de devoir dont il a donné les preuves au cours de la campagne de France et d’Allemagne depuis octobre 1944. Avait déjà pris une part très active à la libération de la Corse : a combattu à Champlan le 10 septembre 1943 ; fait prisonnier le 17 septembre par l’ennemi, s’est échappé le lendemain et a pris part aux combats de Barchetta le 22 septembre 1943. » Il est élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 4 novembre 1948. Il est promu commandant à la direction du service du matériel en Allemagne occupée.
Il décède le 28 avril 1951 à l’hôpital de Baden-Baden.
Stéphane BIAGGI
