A partir de juillet 1940, la Corse connaît une vague maréchaliste comme toute la France que conforte une propagande massive articulée autour de l’image du « vainqueur de Verdun ». Mais l’opinion publique insulaire voit aussi et surtout dans la figure de Pétain l’incarnation d’une unité nationale au nom de laquelle les revendications irrédentistes de Mussolini seront rejetées. Cet attachement au Maréchal, perçu comme le rempart à la menace d’une annexion italienne et qui permet au pétainisme de s’implanter dans l’île, s’étiole dès la fin de l’année 1940. La situation politique, le mauvais ravitaillement, puis l’occupation par les troupes du Regio Esercito à partir de novembre 1942 achèvent de discréditer Pétain et son régime.

Sylvain GREGORI

Le compagnon

Toto Bernardi (?-?)

13 juin 1941

Imprimé

25,5 x 35,5 x 0,8 cm

Dépôt de l’association Sintinelle

Fonds Biaggi & Gregori